Paysages : inspirations contemporaines

J’ai commencé à peindre il y a deux ans. Et je compte bien continuer.

J’ai réalisé une centaine de tableaux à l’acrylique… beaucoup de copies… quelques cours… et des heures enfilées sur YouTube à contempler les techniques de Bob Ross, de Yushkevich Viktor Nikolaevich ou de John Rowell Correa etc.

Mes sujets d’étude ne sont guère moins arrêtés que mon style : une tripotée de portraits, des paysages et un peu d’art abstrait. J’ai plus récemment tenté de vendre sur Etsy comme ça… pour voir… C’est un presqu’échec 🙂 L’objectif de ces deux années étaient de pendre à tout va… de tester mon plaisir et les potentialités.

J’ai aujourd’hui une vision un peu plus claire de mes (nombreuse !) limites ; de ce que j’aime et de ce que j’ai envie de tenter.

J’envisage deux thèmes sous deux recherches stylistiques 🙂 Les paysages d’abord en tentant de dépasser mes récentes évolutions vers l’ impressionnisme. Les portraits ensuite… dans un style résolument expressif inspiré de l’abstraction figurative.

Ambitieux… mais je veux tenter les deux. Sans doute ferais-je un nouveau filtrage de mon parcours artistique dans les mois/années à venir.

Cet article traite du premier thème : les paysages.

Un attrait pour les paysages

J’ai un faible pour les paysages. Voilà.
Les paysages seront le premier thème directionnel de mes prochains tableaux.

J’aime peindre les paysages.
J’aime jouer avec la luminosité ; avec les couleurs.
J’aime la puissance du concept pour évoquer le mouvement et les variations. J’admire en la matière des artistes contemporains comme Kurt Jackson, Paul Evans, Sergey Danchev, Mark Stopforth ou Richard K Blades… Il y a de la subjectivité. Il y a du beau. Des jeux de couleurs et des pointes d’abstrait. Ce sont ces artistes qui m’inspirent aujourd’hui. Même dans l’exercice de la copie je reste encore loin de leur adresse.

De haut en bas et de gauche à droite des tableaux de Mark Stopforth ; de Sergey Danchev ; de Richard K Blade ; de Paul Evans et de… moi tentant de m’inspirer de ce dernier.

J’aime également la façon dont les romantiques se sont accaparés le paysage pour exprimer le sublime et leurs sentiments ; ou bien l’exaltation des espaces… la beauté virginale et grandiose de la nature illustrée par les peintres de la Hudson River School. J’admire Philip De Loutherbourg, Thomas Cole, Caspar David Friedrich… Hélas la réalité est amère : je n’ai ni leur patience ni leur talent.

De haut en bas et de gauche à droite des tableaux de Caspar David Friedrich ; de Frederic Edwin Church, de Thomas Cole et de Philip de Loutherbourg.

J’aime enfin les paysages de l’art naïf… volontiers verts, sauvages, frais et évocateurs. Je pense avoir parcouru l’ensemble des pages Google sur Edivaldo Barbosa… dont je me suis inspiré pour réaliser une vision très personnelle de l’Annonciation. Je ne regrette pas l’idée… mais mon style naïf laisse encore à désirer.

De haut en bas et de gauche à droite des tableaux du D. Rousseau ; de Catherine Munier, de Murat Saint-Vil ; de Edivaldo Barbosa et de moi… tentant de m’inspirer de ce dernier.

J’aime les paysages parce qu’au final c’est ce que j’aime… parce que le sujet est passionnant et qu’il déborde sur d’autres disciplines de l’anthropologie à la jardinerie. Foin d’une abstraction trop abstraite… le paysage est un concept de choix pour exprimer l’idée du beau, les sentiments, le mouvement et les tensions contemporaines.

Renforcer ma subjectivité

Il est évident qu’il me manque encore beaucoup de théorie et de pratique pour prétendre avoir un minimum de talent. Ceci étant dit… mon objectif est d’apporter une once d’âme supplémentaire à mes tableaux par le renforcement de ma subjectivité.

Je vais puiser mon inspiration chez les artistes contemporains.

Je souhaite pour cela travailler sur l’impalpable par l’exaltation des reflets, de la luminosité et du mouvement. La mer surtout… mais aussi les montagnes, les déserts et les forêts seront mes sujets de prédilection. Je me rallie à une vision de l’art formulée par Bergson, avec l’ambition d’imprimer dans l’Å“il des beautés impalpables ; De rapprocher les âmes de la nature au-delà des sensibilités ordonnées. L’ambition prend sens dans la mesure où elle prolonge des réflexions formulées dans le cadre d’une expérience d’écriture intuitive : Ristretto.

J’ai tenté des approches du thème. En voilà la veine :

Restent la question du style… l’impressionnisme me semble être ce qui correspond aujourd’hui le plus à ma facture. Le courant est ancien et je suis fier de m’en inspirer pour jouer les prolongations… mais j’ai aussi envie de le dépasser par une utilisation plus subjective des couleurs ; par l’élargissement de ma palette d’outils et de techniques (couteau, dripping à la Pollock etc.)

De gauche à droite un Paysage marin de Charles-François Daubigny (1867) et La vague de Gustave Courbet (1867). Comme l’impression de ne rien avoir inventé 🙂

Quelles compositions ?

Pour le moment je reste majoritairement sur des paysages naturels dénués de toute trace humaine. Peut-être viendra le temps d’intégrer davantage d’éléments de construction, que cela soit dans un but purement esthétique (pour jouer sur les ombres, les lignes etc.) et/ou pour pointer de manière crue l’impact de l’homme sur son environnement… à l’image des travaux fabuleux de Kurt Jackson.